La Trap Couillon [son street lourd qui déchire]
Lien YouTube : https://www.youtube.com/watch?v=eBkZugD_5C4
Lien SoundCloud (+ téléchargement HD gratuit) : https://soundcloud.com/youl-music/youl-la-trap-couillon
Ce morceau, je l’ai écrit il y a quelques mois.
Si comme moi tu as écouté beaucoup de rap en 2015, impossible de passer à côté des nombreux (très nombreux) morceaux de trap auxquels nous avons eu droit.
À la base je n’ai rien contre la trap, j’aime même plutôt ça. Young Jeezy, Young Thug, Gucci Mane, Waka Flocka, Pouya sont des rappeurs que j’écoute fréquemment. Seulement, tu l’auras remarqué, ils sont tous américains.
En partant de ce constat, pourquoi donc mon aversion chronique pour la trap dans le rap français ?
Pour plusieurs raisons :
– Tout d’abord, les instrus. Je me permets de prendre en exemple ce grand classique que vous reconnaîtrez sans doute : ti-dou-di-doum, ti-dou-di-doum, ti-dou-di-doum, ti-da-di-doum. (Merci de ne pas confondre avec cet autre grand classique : ti-da-di-doum, ti-da-di-doum, ti-da-di-doum, ti-dou-di-doum). On s’est sans doute dit que si certaines instrus de ce type étaient cool, alors toutes les instrus de ce type le seraient, donc on a tous fait les mêmes instrus et c’était toujours aussi lourd. Personnellement je trouve ça lourd (polysémie, merci).
– Ensuite, les textes. Que dire ? Quand le fond touche le fond – lol punchline de pauvre. Violence, trafics, misogynie, vulgarité, stupidité… J’en passe. C’est sûr que quand la musique est composée essentiellement de sub-bass, on n’a pas vraiment besoin de beaucoup plus pour être entraîné. Du coup, les paroles on s’en fout un peu. Et du coup, on a le droit aux pires conneries. Avant on traitait certes des mêmes sujets, mais on avait au moins le tact de reconnaître que ce n’était pas forcément un exemple à suivre. Aujourd’hui, … ? Ce qui me dérange surtout c’est que, je sais pas, mais c’est dangereux au final toutes ces conneries. Merde, en vrai si on se casse le cul, qu’on utilise de l’énergie pour faire des choses, comme de la musique, c’est au moins pour sortir moins con qu’on est entrés non ? Là, on se blinde le cerveau aux armes et aux bitches, donc excuse-moi, mais je prédis que ça inspirera plus de trous de balle que d’astrophysiciens… (pas de discrimination, en vrai les bitches vous savez que je vous aime, mais là, encore une fois, où est l’amour ??)
– Passons aux flows. On les connaît tous. Saccadés, découpés au couteau, dégueulasses. Plus besoin d’avoir un flow en fait. Plutôt pratique quand on n’en a pas…
– Enfin, le matraquage et les effets de mode. Moi la mode je n’y ai jamais compris quoi que ce soit, ça doit être pour ça que je ne la suis pas. Mais là cette année, c’était vraiment tout le monde et à toutes les sauces, sans trop se soucier de voir si c’était bon ou pas (musiciens et médias – certains s’en sont passé, et je les remercie). Du coup, moi qui voulais écouter du rap en 2015, j’ai surtout eu le droit à de la trap, et ça m’a un peu déçu. Mais ça m’a motivé à chercher plus loin.
Donc voilà. Ça c’est les raisons du morceau.
Le morceau en lui-même, bah tu vas l’écouter avec tes petites oreilles : du cliché, du bon gros beauf, de l’instru bien lourde achetée sur YouTube, de la violence, du flow de merde, des guns, toussa toussa. Et un beat à 4 notes.
Supplément sauce Dallas.
Mais ça devrait animer les soirées dansantes !
Allez !
Début janvier le clip de ‘Et Dieu reconnaîtra les chiens’, l’EP ‘Diction et Contradictions’ un peu plus tard.
JOYEUX NOËL !!!
i’m back bitcheeees !